SEPHORA OU LE BAL DES AMNESIQUES

Publié le par sudiste

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La condamnation du parfumeur Sephora à respecter la législation relative au travail de nuit sur son magasin des Champs-Elysées n’en finit pas de susciter des commentaires. Dans ce flot, le plus souvent réactionnaire, en émerge deux qui nous interpelle particulièrement :

 

Le premier émane de Pierre Lellouche, Député de la circonscription, qui juge " scandaleux que dans notre pays, frappé par un chômage de masse supérieur à 10 % de la population active, les syndicats se battent contre l'emploi, et plus préoccupant encore que la justice leur donne raison ".

 

Nous remercions Monsieur Lellouche de se préoccuper autant d’emploi, lui qui a brillé par son absence lors de la lutte des salarié-es du Virgin des Champs-Elysées contre la fermeture de leur magasin.

 

Le second - et le plus profond - est de Jean-Noël Reinhardt, Président du comité Champs-Elysées qui fédère les grandes enseignes de l’avenue, qui s’émeut lui de « l’obscurité commerciale » qui menace cette dernière.

 

PDG de Virgin Mégastore de 1995 à 2010 avec le brillant résultat que l’on sait, il s’est gardé de réagir quand les lumières du 52-60 avenue des Champs-Elysées se sont éteintes en juin dernier mais, à n’en pas douter, il sera lui encore là pour déclencher, en cette fin d’année, les illuminations de l’avenue.

 

Plus sérieusement, la liquidation de Virgin, promoteur du travail dominical et de nuit, démontre que l’extension des horaires d’ouverture n’est pas synonyme de pérennité de l’emploi ; La minorité de salarié-es de Sephora « volontaires » pour travailler la nuit ferait bien de méditer cette leçon tout comme de s’inquiéter des conséquences, à terme, d’un tel travail sur leur santé.

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