Le tract de Sud du 10 octobre 2007

Publié le par sudiste




CESSION :
N'ATTENDONS PLUS QUE LE CIEL
NOUS TOMBE SUR LA TETE !




Ce jour s’est tenue, à la demande de ses membres, une nouvelle réunion extraordinaire du Comité d’Entreprise - curieusement en l’absence de Jean-Noël Reinhardt, notre PDG - suite aux dernières révélations, le 28 septembre dernier, du journal « Le Monde » sur notre prochaine cession : la direction a temporisé en expliquant que Lagardère, notre actionnaire, était toujours « en phase de réflexion » concernant une éventuelle vente de Virgin, un propos tenu le matin même en Comité de groupe. Elle a cependant confirmé que des repreneurs potentiels s’étaient manifestés - tout comme c’est régulièrement le cas dans la vie d’une entreprise selon elle - et a affirmé que notre PDG ne travaille pas à un projet de reprise avec un des acheteurs déclarés.

Ce discours pieux n’a pas suffi à nous rassurer. Le Secrétaire du Comité est lui actuellement plus préoccupé par le fait que, dans toute cette affaire, notre direction et le CE ne sont plus crédibles aux yeux du personnel (mais l’ont-t-ils seulement déjà été ?). Nous avons proposé de déclencher un droit d’alerte, une procédure prévue par le Code du Travail en cas de difficulté annoncée d’une entreprise, pour obliger direction et actionnaire à s’expliquer formellement sur cette situation ; on se contentera, pour l’instant, d’un rendez-vous avec notre actionnaire de référence, Lagardère Services, le 17 octobre prochain pour lui demander des comptes…

De même, les autres syndicats ne veulent pas, pour le moment, organiser des assemblées générales dans les établissements au motif qu’on ne sait pas encore grand-chose sur la cession… A ce rythme, tout va se décider très vite et sans nous car, quelque soit l’option retenue, il faut s’attendre à une casse sociale importante dès janvier 2008. En effet, dans l’état actuel des propositions de reprises, on a le choix entre la peste et le choléra : d’un côté, la Fnac donc immanquablement la disparition de l’enseigne et près de 17 établissements en doublons et, de l’autre, Butler - un fonds d’investissement plus prompt à réaliser une plus-value après quelques années qu’à développer les sociétés qu’il acquiert - dont le premier acte fort serait de reconduire notre actuel PDG dont la politique nous a conduit dans cette impasse !

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