Soutien du collectif LBO

Publié le par L'archiviste

La recette du beurre "façon maître d’hôtel"
ou comment faire son beurre avec des champignons...

Les salariés de la Compagnie du Mont Lozère en ont marre qu'on les prennent pour des truffes !

Le 29 mai 2004, le fonds d’investissement Butler Capital Partners, s’est porté acquéreur majoritaire à 80% du groupe France Champignon (par souscription à une augmentation de capital de la société Champiloire, holding détentrice des filiales du groupe, elle-même détenue par la holding France Champignon).

Spécialiste des LBO de retournement (rachat à crédit d’entreprises en difficulté ou sous-valorisées), ce fonds activiste est bien connu des salariés qui ont subi les plans de restructuration dratisques (permettant de rentabiliser au plus vite l'investissement).

La politique ultralibérale des gouvernements successifs a facilité ce type de financement des entreprises françaises au détriment de solutions alternatives respectueuses des bassins d’emplois et de l’activité économique des territoires.

Le groupe France Champignon, second acteur mondial dans la filière champignons, dispose de réels atouts sur son marché. Malheureusement, l’objectif de Walter Butler se limite uniquement à la rentabilité maximum dans les délais les plus brefs.

C’est la raison pour laquelle, dans les LBO de retournement, sont généralement privilégiés la délocalisation des moyens de production, le pillage des savoir-faire, la captation des clients, sans tenir compte des conséquences sociales de cette stratégie destructrice d’emplois. Il arrive même que des collectivités territoriales se laissent abuser, en échange d’un maintien temporaire de l’emploi, par des subventions publiques aux entreprises rachetées ou par des garanties d’emprunt.

Grâce à l’action du Collectif LBO, un certain nombre d’élus locaux commencent heureusement à prendre conscience de la véritable nature des enjeux économiques, sociaux et citoyens, que cherchent à leur imposer des fonds capitalistes dénués de toute considération d’intérêt général.

En tout état de cause, il est clair que la décision de fermeture du site de Branoux-les-Taillades ne relève pas du PDG de France Champignon, mais bien de son actionnaire majoritaire.

C’est la raison pour laquelle nous appelons l’ensemble des citoyens, militants syndicaux, associatifs ou politiques, à faire part de leur soutien (y compris financier, car ils sont en grève depuis plus de 70 jours !) aux salariés et de leur raz-le-bol des fonds d’investissement.

 

 


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