Une interview de la reponsable FO Virgin

Extrait de FO hebdo n°2844 du 9 avril 2008 - Pages 10 et 11

“Grands magasins: Quand les négociations servent à solder les acquis.”

D'un côté, la vitrine des enseignes de prestige installées dans les quartiers chics de Paris, dons les slogans prometteurs fleurissent sur le web : “Marionnaud : un groupe à visage humain”, Virgin ou “la culture du plaisir”; de l'autre, les coulisses avec des sociales à rebours du progrès. Malgré des étiquettes affichant des prix souvent élevés, les salariés y sont chiches bien qu'on ne chôme pas : horaires élastiques, travail en nocturne, les samedis et de plus en plus souvent le dimanche. En cette saison de négociations salariales, les employeurs ont pris le slogan présidentiel - “travailler plus pour gagner plus” - au pied de la lettre. Pour espérer décrocher une hausse de salaire, il faut désormais payer en piochant dans le peu d'acquis rescapés du passage aux 35 heures : temps de travail, temps de pause ou RTT, tout se monnaye. Du Bon Marché - grand magasin rive gauche parisienne - au Virgin Megastore des Champs-Elysées, le temple de la musique ouvert 7 jours sur 7 jusqu'à minuit et 362 jours par an, en passant par les parfumeries Marionnaud, c'est l'entente cordiale. Entre patrons bien sûr. Pour les salariés, payés au SMIC pour la grande majorité, c'est une autre chanson.

Danielle, Gigi, Rosaria et Arnaud, tous quatre employés de ces grands magasins et délégués FO, confrontent pour les lecteurs de Force Ouvrière Hebdomadaire, leurs conditions respectives de salaire et de travail. Paroles de salariés.